monnaie de carte   Institution Trois-Rivières, Musée québécois de culture populaire
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© Droits Réservés
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N° d'inventaire
N° actuel : 1983.11270
N° ancien :
Mention de droit d'auteur - objet : © Musée québécois de culture populaire

Nom/Titre
Nom/Titre : monnaie de carte
English word :
Nom vernaculaire :

Type d'objet
Objets de communication > Moyen d'échange

Artiste/Artisan/Fabricant
Auteur/Créateur :
Atelier/Manufacture :
Collecteur/Mission :
Ancienne(s) Collection(s) :

Datation
Fabrication : 1729 / 18e siècle
Collecte :
Arrivée en France :
Entrée en collection publique française :
Entrée dans l'Institution actuelle :

Lieu
Fabrication :
Collecte :
Entrée en France :

Culture d'origine


Matériau
papier-carton

Technique(s)


Dimensions
Largeur = 5,7 / Longueur = 8,5 / cm

Description


Etat


Observations
Nouvelle-France; Beauharnois de la Boische, Charles, marquis de (1671-1749); Hocquart, Gilles (1694-1783); Varin de La Marre, Jean-Victor (1699-1780) / Carte à jouer utilisée comme valeur monétaire en temps de pénurie de monnaie durant le Régime français. / Monnaie de carte émise en 1729. Inscription manuscrite (de haut en bas, de gauche à droite): Varin / (trois sceaux) / 1729 / Pour la somme de douze livres / Beauharnois / Hocquart (Notes : Varin était le nom de l’agent du contrôleur de la marine, Beauharnois celui du gouverneur et Hocquart celui de l’intendant de la Nouvelle-France). La monnaie de carte fut inventée pour venir à bout d'une pénurie chronique de monnaie métallique en Nouvelle-France – monnaie dont la fabrication était réservée au roi, en France. La pratique commença en juin 1685. Jacques de Meulles – intendant de la Nouvelle-France de 1682 à 1686 – procéda alors à l’émission temporaire de monnaie de papier pour payer la solde des soldats. On utilisa pour ce faire des cartes à jouer, coupées en quatre – les jeux de cartes étaient l'amusement favori de la population à l’époque. Chaque carte était timbrée à la cire à cacheter d'une fleur de lis et portait les signatures de l'intendant et du secrétaire de la trésorerie de Québec. En 1685, il fut produit des cartes de 15 sols, de 40 sols et de 4 livres (le format de la carte oscillait selon la valeur indiquée), qui devaient être remboursées à l’arrivée des bateaux du roi au printemps suivant. Il y aura sept autres émissions, dans les années suivantes, de 1686 jusqu’en 1717. Mais la surabondance de cette monnaie conduisit à sa dépréciation (en 1714, on évaluait à 2 millions de livres la monnaie de carte en circulation, certaines cartes valant jusqu'à 100 livres). Ce qui fait qu’en 1717 une déclaration du roi de France fixa le taux de reprise de la monnaie de carte à la moitié de la valeur de la monnaie métallique. Il semble qu’en 1720 – date de leur interdiction, toutes les monnaies de cartes avaient été détruites et avaient cessé de circuler. À partir de 1729, à la demande des commerçants eux-mêmes, le roi autorisa de nouveau le recours à la monnaie de carte. On utilisa, cette fois, des cartes vierges, en carton blanc uni, qui étaient coupées ou dont les coins étaient amputés selon une table de calcul définie : une carte entière valait 24 livres (soit la somme la plus élevée pour de la monnaie de carte), une carte dont les coins étaient coupés en valait 12, etc. Quatorze émissions vont se succéder jusqu’à la fin du Régime français, en 1760, pour former la majorité du numéraire en circulation. Au total, il y eut 22 émissions de monnaie de carte en Nouvelle-France de 1685 à 1760. Après la Conquête, les monnaies de cartes furent échangées à 25% de leur valeur nominale au grand déplaisir des détenteurs. Une certaine crainte envers le papier-monnaie va ainsi rester ancrée dans l’esprit de la population, peur qui ne disparaîtra que bien des années plus tard.

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